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Recrutement public

Nicolas Sarkozy face à 11 sympathiques français

Nicolas Sarkozy face à 11 sympathiques français

En direct sur TF1, ce lundi, Nicolas Sarkozy s'est affiché en première partie de soirée.

Le concept de l'émission s'est voulu innovant, avec comme titre évocateur "Paroles de Français". Le principe : l'invité doit répondre à 11 personnes représentatives des problèmes qu'ils rencontrent au quotidien.

Les questions étaient donc tournées vers les réformes les plus préoccupantes (les retraites, le chômage, les salaires, les impôts, la précarité, le service public...).

Compte rendu concernant la fonction publique

Les principaux thèmes abordés sont la réduction des effectifs, le pouvoir d'achat, la titularisation des contractuels, les secteurs de la santé et de l'enseignement.

La réduction des effectifs

Le président rappelle son engagement lors de sa campagne présidentielle, de ne pas renouveler un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.

Il assume et ne transigera pas sur la suppression de postes dans la fonction publique. Il condamne le recrutement massif qu'il y a eu depuis 1992 « Depuis 1992, la France a embauché 1 million de fonctionnaires en plus... Les fonctionnaires, ... ce sont des gens remarquables, mais comme on a fait le choix de la masse, plutôt que la qualité, on a embauché beaucoup plus qu'on pouvait en payer et donc on les paye mal ».

Le principal secteur touché par cette suppression de postes, concerne l'éducation nationale, 40 000 emplois supprimés en 3 ans.

Par ailleurs, il juge incompréhensible le fait d'avoir recruté dans les collectivités territoriales 40 000 postes de fonctionnaires en plus.

Le pouvoir d'achat des fonctionnaires

La moitié des économies réalisées par la réduction des effectifs a été reversée sous forme de gain du pouvoir d'achat pour les fonctionnaires. Par exemple : 400 millions ont été donnés pour la fonction publique enseignante.

C'est la possibilité de faire des heures supplémentaires.

Ou bien encore, le passage des IDE en catégorie A, actuellement en catégorie B. L'augmentation de leur salaire (environ 2 000 euros par an), mais en contrepartie, les IDE devront travailler plus longtemps, la retraite passant à 60 ans au lieu de 55.

Les contractuels

Nicolas Sarkozy n'accepte pas la situation des contractuels dans la fonction publique « La situation des contractuels , de mon point de vue, est profondément anormale »

Il s'engage à les titulariser, de façon progressive, afin de ne pas les laisser en situation de précarité.

Les concours

« Maladie française, c'est la maladie du concours... Si vous n'êtes pas une bête à concours, une grosse tête des examens... La promotion vous est interdite »

Le président remet donc en question ce principe, qui omettrait injustement la valorisation de l'expérience professionnelle, l'apprentissage sur le terrain, ...

C'est pourquoi il est favorable à la diversification des voies d'accès pour les parents de plus de 40 ans.

« On choisit les élites de la France dans 10% de la population, donc on se prive de 90% d'intelligence... Moi même je ne l'ai pas été... Ce qui ne m'a pas empêché d'être élu président de la République ».

Il est d'accord pour que les accès à une filière ne soient pas cantonnés aux concours, il veut laisser la possibilité à d'autres voies pour y parvenir.

Le secteur de la santé

Paradoxalement à la réduction d'effectifs, le chef d'Etat précise le manque d'infirmiers.

Il souligne qu'il a accédé à une demande faite par les infirmiers depuis 20 ans : le LMD. Désormais, tous les nouveaux infirmiers qui obtiendront leur diplôme seront d'office en catégorie A. Pour ceux et celles qui sont actuellement en catégorie B, les négociations sont encore en cours.

Nicolas Sarkozy annonce que depuis l'année dernière et cette année, ils ont injecté 2 milliards de plus dans les hôpitaux « Il y a 39% des hôpitaux français qui sont en déficit, comment on fait ? »

C'est pourquoi, il apporte son soutien à la réforme de l'hôpital tenue par Roselyne Bachelot « Tout le monde ne pourra pas garder son hôpital à la porte de chez lui, même si ça pose des problèmes de qualité de santé, je suis obligé de faire en sorte qu'on rationalise les choses, l'hôpital ne fait pas de l'aménagement du territoire, il fait de la santé »

Le président se dit conscient qu'on ne peut pas économiser sur la santé, mais déplore le gaspillage.

« 15 millions d'entrées en urgence chaque année ! Les gens doivent faire un effort aussi, c'est pas possible, l'hôpital doit rester le lieu de la maladie aigüe »

En conclusion :

Nicolas Sarkozy veut moins de fonctionnaires pour faire des économies, mais en soulignant le fait qu'ils seront mieux payés, mieux considérés, mieux formés, moins précarisés...

Illustration par Emploithèque | Article rédigé par David membre d'Emploithèque, le 26/01/2010

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